Éditions GOPE, 190 pages, 12 x 20 cm, 17.85€, ISBN 979-10-91328-63-0

mercredi 20 février 2013

Une démarche intelligente : interroger neuf experts



Pourquoi un sourire n’est pas forcément l’expression d’un bonheur ? Pourquoi les Cambodgiens embrassent en pinçant les lèvres et en inspirant fortement ? Nos critères de beauté sont-ils très différents de ceux des Cambodgiens ? Pourquoi appelle-t-on un Cambodgien par son surnom plutôt que par son nom ? Les Cambodgiens croient-ils aux fantômes ?

Voici quelques-unes des questions posées dans ce livre rédigé par deux journalistes qui sont depuis longtemps tombés amoureux de ce pays. Pour y répondre, ils ont eu une démarche intelligente : interroger neuf experts dans les différents domaines qu’ils abordent, ainsi il n’y a pas ces très désagréables approximations, contrevérités, voire erreurs très grossières qu’on trouve souvent dans ce genre de livres.

On apprendra ainsi qu’un Khmer annonce parfois la mort d’un proche dans un sourire, non pas parce que c’est un signe de joie, au contraire « c’est un voile qui dissimule l’intimité de la personne. Car dans la religion bouddhique, on ne doit pas montrer ses sentiments. C’est indécent, c’est un aveu de faiblesse ».

Dans le même ordre d’idées, on n’embrasse pas et on n’est pas très démonstratif car cela démontre une certaine dépendance à l’autre, incompatible avec le bouddhisme. L’idéal est de « se suffire à soi-même ». 

Quant aux critères de beauté, on retiendra qu’avoir un long nez est considéré comme très séduisant.

Si les Cambodgiens utilisent peu le nom, c’est parce qu’il est apparu récemment, depuis le protectorat, et surtout parce qu’il ne reflète pas leur position sociale et leur personnalité. Celle-ci apparaît dans leur surnom, souvent lié aussi à l’apparence physique.

Et qu’en est-il des fantômes ? « Les habitants vivent toujours dans un monde spirituel, merveilleux, enchanté. » Ils ont l’habitude d’allumer une petite lampe dans la chambre à coucher pour faire fuir les esprits. Les fantômes sont omniprésents, il est donc essentiel d’être très prudent dans chaque situation de la vie. 

Maintenant, à vous de découvrir toutes les autres réponses qui vous dévoileront tout un pan de la société cambodgienne.

Emmanuel Deslouis, le dimanche 17 février 2013
http://www.eurasie.net/webzine/spip.php?article1119